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Horizons Lointains : Swallowtail Butterfly de Shunji Iwai
Avec : Ito Ayumi, Chara, Hiroshi Mikami, Yosuke Eguchi, Andy Hui, Atsuro Watabe, Tomoko Yamaguchi…
Un Ovni… !

A la mort de sa mère, une jeune fille se voit confiée à Glico, une prostituée de Shangai, chanteuse à ses heures perdues. A la recherche d’un avenir meilleur, les deux jeunes femmes décident de partir au Japon, pour une ville de la périphérie de Tokyo baptisée Yentown, destination de tout ceux qui rêvent d’argent et de réussite comme les chercheurs d’or du siècle dernier. Glico et sa protégée deviennent alors les membres d’une bande de jeunes dont le destin bascule le jour où ils découvrent sur le cadavre d’un yakusa une mystérieuse cassette. La bande audio de Frank Sinatra contient en effet une matrice permettant la contrefaçon de billets de 10 000 yens. Devenus riches, les jeunes gens construisent un cabaret, le Yentow Club où Glico peut réaliser son rêve et chanter en public. Mais des gangs rivaux, ainsi que les anciens associés du yakusa cherchent à récupérer la cassette par tous les moyens…

Swallowtail Butterfly appartient à cette vague de films dits trash qui secouent l’archipel nippon depuis le début des années quatre vingt dix. Néanmoins, le cinéma de Shunji Iwai se distingue de celui des célèbres Shinji Tsukamoto et autre Takashi Miike par des partis pris artistiques assez risqués. Alors que chez ces derniers, les audaces visuelles servent surtout à fustiger les dérives de la société nipponne, le trash ne sert ici plutôt qu’à illustrer la fascination du cinéaste envers le cinéma américain dont Swallowtail Butterfly emprunte en effet beaucoup d’éléments. Ce n’est pas par hasard qu’il est question d’un enregistrement de Frank Sinatra, emblème des films noirs et policiers des années 60 (revoir à cet effet Ocean’s Eleven, film hommage où Georges Clooney réinvente l’acteur crooner…). Surtout, le film reprend à son compte le style de Quentin Tarentino, une violence cartoon qui laisse le film se regarder sans trop de problème même s’il devient profondément lassant sur la fin. En dépit de quelques très belles idées (le tatouage transmis entre les deux femmes), Swallowtail Butterfly reste à mon goût trop un film « d’adolescents » conventionnel, nettement moins riche qu’un Tokyo Fist ou un Audition par exemple…
J.H.D. 

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