'Escrocs mais pas trop' de Woody Allen - Cinéma

chroniques cinéma

Escrocs mais pas trop de Woody Allen

Avec : Woody Allen, Tracey Ullman, Hugh Grant, Jon Lovitz, Elaine May, Michael Rapaport

Minable escroc, Ray Winkler échaffaude le plan qui fera de lui et de sa femme Frenchie, des millionnaires. Avec ses complices, il rachète une pizzeria qu’ils transforment en boutique de cookies cuisinés par Frenchie. Il s’agit d’une couverture pendant que les malfrats creusent une galerie qui les mènera dans les coffres de la banque la plus proche. Evidemment, le casse du siècle échoue lamentablement mais les Winkler deviennent quand même millionnaires. Ils leur faut maintenant acquérir la classe des gens fortunés…

Cette comédie peut être découpée en deux parties distinctes. Dans la première, Woody Allen s’inspire du Pigeon de Mario Monicelli, chef d’œuvre de la comédie italienne d’après guerre, dans lequel Marcello Mastroianni et ses sbires essaient, sans succès (c’est le cas de le dire !) de cambrioler une banque. Woody Allen retrouve le comique de ses débuts (par exemple Woody et les robots), un style plus visuel même si certains gags traduisent une certaine facilité.

La seconde partie du film tient plus du vaudeville mais elle n’en demeure pas intéressante dans la mesure où Woody Allen oppose sans arrêt le mauvais goût américain et le raffinement anglais, incarné à merveille par Hugh Grant. Il se livre donc à une critique plutôt acerbe de la société américaine et le film remplit parfaitement son contrat. Il demeure très drôle et léger, un peu dans le même style que Maudite Aphrodite.

Finalement, même s’il n’est pas le chef d’œuvre ultime de Woody Allen, Escrocs mais pas trop n'en demeure pas moins un excellent divertissement et c’est bien cela l’essentiel.

J.H.D.

< autres chroniques

Copyright 2000-2025 PurJus.net - <redac [AT] purjus [POINT] net> [*]
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)