chroniques cinéma
Stupeur et tremblements de Alain Corneau |
Avec : Sylvie Testud, Kaori Tsuji, Taro Suwa, Bison Katayama, Yasunari Kondo |
En France, c’est bien connu, on a des idées et il faut en faire profiter tout le monde. Alain Corneau adapte ici un roman autobiographique de Amélie Nothomb. La
célèbre romancière belge y raconte son expérience malheureuse au sein d’une grande
entreprise japonaise Yumimoto, son interminable chute, de traductrice jusqu'à l’entretien
des toilettes. Il faut avoir un culot incroyable pour oser sortir un film aussi lamentable alors que les entreprises françaises licensient à tour de bras. Non content de se poser en donneur de leçons, le film utilise en plus des procédés de mises en scène parfaitement détestables. Stupeur et tremblements donne ainsi une vision réductrice voire raciste de la société japonaise quand le film assimile les japonais à des animaux qui ne s’expriment que par des grognements. Pire que tout, Alain Corneau se révèle incapable d’adapter le roman de Amélie Nothomb. L’insupportable voix off de Sylvie Testud écrase tout le film, tandis que les séquences se répètent à outrance, notamment les affrontements entre l’héroïne et Mademoiselle Mori. Bref au bout d’une demi heure, le spectateur éprouve une furieuse envie de quitter la salle. De Shinya Tsukamoto à Shohei Imamura, les cinéastes japonais ont souvent démontré les dérèglements d’une société nippone trop rigide et engluée dans une vision désincarnée des relations entre individus. Leurs films nettement plus troublants valent mieux que cette sinistre comédie. J.H.D.
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