chroniques cinéma
Maria pleine de Grace de Joshua Marston |
Avec : Catalina Sandino Moreno, Yenny Paola Vega, Wilson Guerrero |
Ouvrière dans une usine d’exportation de bouquets de fleurs, Maria rêve d’une vie meilleure. Quitter son petit village colombien, plaquer un petit copain qui lui promet un mariage sans amour, abandonner un travail éprouvant qui lui meurtrit les mains et surtout sortir sa famille de la misère. Elle finit par accepter de travailler pour un trafiquant de drogue local. Aux côtés d’autres mules, elle convoie des sachets de cocaïne dissimulés dans son estomac sur le territoire américain… Ex-reporter passé au cinéma, Joshua Marston résiste aux sirènes du documentaire choc avec cette habile fiction auréolée de nombreuses récompenses internationales. La réussite de Maria, pleine de grâce repose avant tout sur la jeune Catalina Sandino Moreno. A la fois fragile et déterminé, son visage exprime les contradictions d’une jeune femme révoltée mais entraînée dans un dangereux trafic pour subsister. La mise en scène efficace rapproche ce trafic d’une nouvelle forme de prostitution et la scène choc du film où Maria avale les capsules de drogue peut s’interpréter comme un viol. Si Maria, pleine de grâce reste globalement plutôt sobre pour mieux accentuer la dénonciation, le film affiche rapidement ses limites, avançant ses pions comme autant de clichés rassurants censés susciter l’indignation du public occidental confortablement installé dans son fauteuil. La dernière partie du film, rédemption forcée de l’héroïne en constitue l’aboutissement logique quelque part entre dénonciation facile et cinéma vérité. J.H.D.
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