chroniques cinéma
Jour et nuit de Wang Chao |
Avec : Liu Lei, Wang Lan, Xiao Ming |
Zongmin dirige, entouré de sa femme et de son fils simple d’esprit une petite mine de charbon aux confins de la Chine, tout près de la frontière mongole. Il ne se doute pas que l’infidèle le trompe avec Guangshang, l’un de ses plus fidèle serviteurs. Une explosion détruit la mine. L’amant survit en laissant mourir son maître. Il assume dès lors pleinement son rôle mais la culpabilité le ronge progressivement… Révélé en 2001 avec son premier long métrage, L’Orphelin d’Anyang, Wang Chao revient avec un film complètement différent. Exit le réalisme social, le cinéaste opte ici pour une fable morale comme en témoigne les scènes fantasmagoriques où le maître défunt revient converser avec son ancien serviteur. Hanté par le remord, Guangshang devient impuissant et se résout à laisser partir sa maîtresse et son fils attardé mental. Il tente ensuite de réhabiliter la mine dans l’espoir d’honorer son maître disparu. Le film change alors complètement de registre. Guangshang s’enrichit en profitant des nouvelles règles du capitalisme chinois. On est loin des ruelles sordides d’Anyang, du regard désespéré de Dagang. Wang Chao semble ici épouser les vues du régime qui lui accorde désormais le bénéfice d’une sortie officielle. Il parvient néanmoins à saisir les contradictions d’une Chine contemporaine en pleine mutation et contre toute attente à garder une certaine singularité. J.H.D.
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