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chroniques littéraires

La Maîtresse de Brecht de Jean-Pierre Amette, Albin Michel
 
Berlin 1948. Bertold Brecht retourne vivre à Berlin-Est après un long exil aux Etats-Unis. Accueilli avec les honneurs, il demeure aux yeux des autorités un artiste problèmatique en raison de son séjour chez l’ennemi américain. La Stasi organise donc sa surveillance et charge une jeune comédienne à la dérive, Maria Eich d’espionner le dramaturge. Elle gagne rapidemment la confiance de l’entourage de Brecht, et ne pouvant résister à ses avances, devient sa maîtresse…

En dépit d’un sujet fort original, ce portrait d’une femme cachée dans l’ombre d’un génie ne suscite que trop rarement l’enthousiasme. Oubliant l’engagement politique du maître, Jean Pierre Amette réduit la figure de Brecht à celle d’un homme bêtement ordinaire, dirigé par quelques perversions seuxelles. Il ne parvient jamais à rendre son génie et encore moins à faire exister les autres personnages.

Son écriture d’une banalité déconcertante rend assez mal l’atmosphère trouble du Berlin-Est de l’époque, en particulier, on ne croit jamais à ce portrait donné des deux agents de la Stasi, leur conversation demeurant assez affligeante. Le roman reste néanmoins plutôt plaisant à lire, il lui manque un petit quelque chose, la légèreté, l’élégance et la mélancolie d’un Ingrid Caven par exemple. Un bon roman toutefois mais quelque peu anecdotique, ce qui est assez surprenant pour le Goncourt du centenaire.

Editions Albin Michel, 306 pages, 18.50 euros

J.H.D. 

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