chroniques littéraires
Le week-end de Bernhard Schlink, Gallimard (Du monde entier) |
Après plus d’une vingtaine d’années passées derrière les barreaux, Jorg retrouve la liberté. L’ancien terroriste, membre de la RAF bénéficie d’une grâce présidentielle. Sa sœur Christiane l’accueille à sa sortie de prison. Elle a organisé un week-end à la campagne où Jorg pourra retrouver ses proches, amis d’enfance ou camarades de lutte. Mais les années de prison n’ont pas effacé les rancœurs et malgré la bonne volonté de Christiane, l’ambiance devient rapidement pesante pour tout le monde… Bernhard Schlink mélange tout. Les luttes idéologiques sont rapidement noyées par le pathos soit ici le rapport quasi incestueux entre Jorge et Christiane, voire la relation impossible entre le terroriste et ce fils qu’il n’a pas connu. Autour d’eux, gravitent d’autres personnages sans grande perspectives. Ils ont évacué leur passé militant et sous la plume de Bernhard Schlink énoncent des généralités. L’écrivain en est réduit à utiliser la fiction - à savoir le roman de Ilse - pour donner une description quasi fantastique des années de plomb. Cette vision maladroite s’effondre quand elle se cherche des ramifications dans le présent et bute sur le spectre du 11 Septembre. Seule le personnage de l’odieux Marko tire le roman vers le haut, rappelant au lecteur la triste destinée de Jorg, prisonnier à jamais de son passé. Editions Gallimard (Du Monde entier), 217 pages, 17.90 euros J.H.D.
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