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Ed Harcourt
"From Every Sphere"
(Heavenly/EMI)

Y a-t-il en ce moment, un jeune musicien touche-à-tout, chanteur virtuose et compositeur prolifique qui se détache de la population pop-rock ? Soyons clair, peut-on reformuler aujourd'hui la sentence à suivre prononcée
par Derek Taylor en 1968 :

"Nilsson is the best contemporary soloist in the world. He is It. He is the something else the Beatles are. He is The One. That's it. That's it.That's enough".

Etait-ce vrai d'abord ? Un beau sujet d'émission radio. On en rediscute un autre jour. En tout cas même si ce n'est que de la formule et un peu de bluff, ça a de la gueule.
Pas évident de trouver le gus qui soit à la hauteur de ce que représentaient et étaient les Fab Four. En tout cas, si vous avez des certitudes à ce sujet, je serai curieux et content d'en être informé.

Un gars qui aurait un registre vocal étendu et qui ne craindrait pas de se jouer des genres : Hawksley Workman, mais bon attendons que le fruit mûrisse...

A mon humble avis, Ed Harcourt non plus ne peut prétendre briguer cette illusoire sommet du podium pop. L'homme est jeune et son chant un peu limité. Certes j'ai appris avec ce deuxième album qu'il pouvait gueuler
("Watching the sun come up"). Mais bon.
Ed est bon voire très bon pour chanter des chansons énergiques, avec des refrains qui poussent à vitesse V les portes de notre perception auditive.
Ces compositions : on peut les aimer tendrement. Sur son premier album, un titre "Apple of my eye" a fait les beaux jours de nos réveils estudiantins et enchanta certainement les auditeurs du 90.8 grenoblois.
"From Every Sphere", de ce point de vue, satisfait à mes espérances. Le sourire pendant aux lèvres, un soupir d'apaisement surviennent aux premiers instants de "Bittersweetheart". Le disque sera bon. "All of your days will be blessed" et les beaux jours évoqués sont de retour.
Oui, si Ed Harcourt n'est pas l'un des plus impressionnants conduits vocaux actuels, il est en tout cas l'un de ces songwriters dont les créations peuvent procurer des joies rafraîchissantes.
Si derrière Ed Harcourt, se cachait une certaine Edwig Harcourt, il y a longtemps que je l'aurai interviewé avec l'aide complice de RedApple qui n'a pas son pareil pour poser des questions indiscrètes à ces dames. Une jolie fille qui chanterait comme ça. Trop beau.
Avec "Ghost Writer", Ed balance une pincée de sex-appeal dans sa musique. Après on revient à du joli: "The birds will sing for us", "Sister Renée"...
Ed a une main de velours lorsqu'il s'agit d'habiller des balades d'orchestrations grandiloquentes mais buvables comme du petit ricard. Ed Harcourt n'est ni Elliot Smith, ni Badly Drown Boy. Mais quant il veut –le plus souvent– il joue dans leur cour : celle des artistes pop dont les chansons agrémentent la journée des lambdas sensibles. Merci Ed.

BSGD
(bsgd [AT] purjus [POINT] net [*]) 
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