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Count Indigo
"Homme Fatale"
(Tricatel / Naïve)

Le voici donc enfin cet "album de cross-over, un disque de soul électronique moderne" que nous annonçait Bertrand Burgalat, monsieur Tricatel, en Février 2001 dans notre interview avec lui. Le Count est anglais, fan de soul music américaine et de pop glamour des années 80's. On pourrait dire qu'il ravive une certaine tradition de la soul music à la britannique : l'actualité tout fraîche nous rappelle d'ailleurs que Robert Palmer n'a pas fait que des musiques exploitées par les publicitaires mais aussi de grands disques soul à la fin des années 70 (c'est sa version de Mercy Mercy Me qui me fera découvrir le grand Marvin Gaye, si si !). Mais Count Indigo cite également Scott Walker ou Brian Ferry de Roxy Music, les derniers grands crooner britons.
Avec What makes You So Special, "Homme Fatale" démarre sur le mode langoureux et voluptueux, une ligne de basse musquée au possible, et l'électronique reste discrète (pour commencer). Mais dès le deuxième titre, Trinity (Bringing out the devil), l'oreille et le popottin se mettent à frétiller : comme la madeleine le morceau rappelle à ma mémoire la bombe lâchée par Bran Van 3000 voilà 2 ans, la reprise de Move On Up, qui s'offrait un featuring mémorable du regretté Curtis Mayfiled. Nul doute que le Count appréciera la référence au sieur Superfly… Malheureusement c'est à partir de ce sommet que le reste du disque commence à m'irriter. If I Could Give you Anything, avec ses synthés et boites à rythmes très… synthétiques, n'a que la profonde voix du Count pour me réchauffer les tympans. Exclusively Yours joue plutôt sur le registre du slow façon Kid de Minneapolis, vous savez dans un certain (mauvais) film tout mauve et kitsch (et je ne suis pas sûr que ce soit ce que l'histoire retiendra de la musique de Prince). En revanche, je ne saurais expliquer pourquoi la sauce prend radicalement emprise sur mon cortex sur Lo-Fidelity ou Playboys R'Us qui clôt l'album (eh oui, 7 titres seulement) : les cordes, les refrains ? bref 2 très bons titres. Bilan mitigé tout de même pour cet "Homme Fatale" : connaissant le sieur Burgalat grand amateur de soul, j'aurais imaginé et souhaité un peu plus de Smokey Robinson revisité par Jimi Tenor.

RedApple
(redapple [AT] purjus [POINT] net [*]) 

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