chroniques cinéma
Cars de John Lasseter |
Avec : avec les voix de Owen Wilson, Pul Newman, Bonnie Hunt, Michael Keaton, John Ratzenberger |
Sur la route Droit devant, à toute vitesse, la voie qui mène Flash McQuenn vers le succès semble toute tracée. Mais un excès de confiance ruine les espoirs de ce champion de stock car en herbe. Le championnat se terminant par une égalité parfaite, Flash doit se rendre en Californie pour participer à une ultime course décisive. Malheureusement, il se perd en route et atterrit à Radiator Springs, un petit village perdu dans le désert et figé dans les années 60… Après la déception suscitée par Les Indestructibles, réalisé par une figure extérieure au studio Pixar, John Lasseter reprend les choses en main et livre un nouveau chef d’œuvre. On ne compte plus les innombrables qualités de ce film. Sa principale réussite tient à sa capacité à donner vie à un environnement graphique particulièrement original tout en gagnant le pari audacieux de l’anthropomorphisme des véhicules. C’était la grande faiblesse du film de Brad Bird qui se contentait d’appliquer les recettes d’un genre, le film de super héros à la 3D. Surtout, Pixar affirme une nouvelle fois sa supériorité technique sur la concurrence : décors sublimes, courses époustouflantes rivalisant avec des prises de vue réelles. On se souvient de 1001 Pattes du même John Lasseter, meilleur film du studio à ce jour, remake hilarant des 7 mercenaires. Une fois de plus, le cinéaste signe une œuvre extrêmement référencée jusque dans le choix de Paul Newman pour incarner Doc Hudson. John Lasseter rend un vibrant hommage à cette Amérique sur le point de disparaître, celle des grands espaces et de la Route 66. Mais c’est finalement par ses personnages que le film emporte l’adhésion du public. Opposant la générosité et la bonhomie des habitants de Radiator Springs au cynisme de Flash, John Lasseter pointe du doigt les dérives du sport et de la célébrité, un monde d’égoïsme où la seule règle qui compte consiste à écraser l’adversaire. D’ailleurs le film s’offre un final risqué en renonçant au happy end de rigueur et au triomphe de son héros, un perdant certes mais un perdant magnifique. J.H.D.
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