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Littérature

Qui s’intéresse encore à la Rentrée Littéraire ?

Qui s’intéresse encore à la Rentrée Littéraire ? D’ordinaire à cette période de l’année, la vie culturelle hexagonale s’agite au gré des polémiques typiquement françaises tandis que les couloirs bruissent de rumeurs et de pronostics quant à l’attribution des prix littéraires. Mais cette année, un sujet occupe largement les esprits jusqu’à faire oublier la sortie du nouveau Christine Angot !...

La crise financière est en effet sur toutes les lèvres avec ses premières manifestations : faillites d’institutions financières et graves signes de ralentissement de l’économie. Dans le même temps, les épargnants commencent à afficher une certaine méfiance envers les banques. Est-ce pour autant la fin du Capitalisme ? Rien n’est moins sûr mais la crise marque la fin d’une époque de dérégulation continue.

Tout avait commencé aux Etats-Unis au début des années 80 avec l’émergence d’un libéralisme débridé prônant pour simplifier de massives baisses d’impôts et limitant au maximum l’intervention de l’état dans l’économie. Rétrospectivement, cette politique a assuré aux Etats-Unis une période d’expansion sans précédent avec des excès dont des romans comme American Psycho et 20 Ans et des poussières ont su se faire l’écho. Cette croissance ne profitait pas à tout le monde et masquait de profondes faiblesses structurelles. La faillite de l’état fédéral s’est ainsi révélée au grand jour après le passage de l’ouragan Katrina. Faute d’investissements, les secours n’ont pu que prendre la mesure du vieillissement des infrastructures de l’état américain.

Le développement des prêts dits sub-prime hors de tout contrôle a précipité la chute du système. Sur le fond, on ne peut qu’approuver une telle initiative permettant aux américains les plus modestes d’acquérir un bien immobilier. Mais les conditions de remboursement des emprunts intenables associées à l’éclatement d’une bulle immobilière ont petit à petit fragilisé les banques, contraintes à passer de lourdes dépréciations à leur bilan. Ces créances douteuses, titrisées, c'est-à-dire regroupées dans de complexes produits financiers ont de plus été distribuées à tout sorte d’investisseurs engendrant une grave crise de confiance si bien qu’il devient impossible d’évaluer les risques pris par certains acteurs financiers. Ainsi, paradoxalement, même si le nombre de défaut de paiement des emprunteurs reste statistiquement faible, les banques ne veulent plus se prêter de l’argent entre elles, resserrant les conditions de crédits et donc le développement de l’économie.

Fidèle à son dogme ultra libéral, l’administration Bush a laissé le marché s’autoréguler avec le succès que l’on sait : les différents acteurs ne connaissent que la théorie de Darwin ! Les institutions les plus fragiles disparaissent entraînant par un inquiétant effet domino l’ensemble du secteur financier… Ce sont finalement les Etats qui vont sauver les banques en reprenant les actifs douteux, voire en nationalisant certaines institutions, ruinant au passage leurs actionnaires. Si le coût peut paraître exorbitant pour le gouvernement et donc pour les contribuables, il faut néanmoins imaginer que les banques rachetées à prix cassées pourront certainement être revendues avec une belle plus-value. En se substituant au marché, les Etats retrouvent les moyens d’agir sur l’économie et plus important, une marge de manœuvre salutaire pour moraliser le Capitalisme. Après les beaux discours, place aux actes !

Notre Sélection

1   L’Archange et le procureur
2   Contes Carnivores
3   La Porte des Enfers
4   Sur le Plage de Chesil
5   Lacrimosa

1   Preacher
2   Entre les murs
3   Le Soleil des Scorta
4   Human Target
5   Y The Last Man

Prochaine édition en décembre: Marie Nimier, Jean Echenoz, Prix Littéraires...

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