chroniques cinéma
Lundi Matin de Otar Iosseliani |
Avec : Jacques Bidou, Anne Kravz-Tarnavsky, Narda Blanchet, Arrigo Mozzo, Dato Tarielashvili-Iosseliani |
Vincent, ouvrier dans une usine de produits chimiques de la région lyonnaise ne supporte
plus les contraintes d’un univers ultra répétitif. Se lever, aller à l’usine, travailler,
rentrer, réparer la maison familiale (ah cette gouttière !), le pauvre homme n’en
peut plus. Sur les conseils de son père qu’il lui donne un peu d’argent, il part à la découverte du monde pour changer d’air et accessoirement réaliser ses rêves…
L’école buissonnière. Sur la mode de la fable, Lundi Matin cherche à remettre gentiment en question notre mode de société. Avec une précision de métronome, Otar Iosseliani décrit les mécanismes qui privent son héros d’une véritable essence. Le comique s’articule ici autour de la répétition de gestes anodins, de coïncidences qui n’en sont plus (Vincent sortant sa voiture quant son voisin sort son tracteur…). La seconde partie du film, la fugue de Vincent à Venise nous montre que les contraintes peuvent se remplacer par les apparences. Au faire semblant de travailler de la première partie se superpose ici, le paraître dans cette scène iconoclaste où le héros rend visite au marquis. Venise, ville touristique par excellence, donc un peu factice en quelque sorte, se fait le lieu d’une belle quête d’identité. Evidemment, Vincent finira par rentrer aux bercails mais l’essentiel ne réside pas là. Il aura pu vivre l’espace de quelques journées sans la moindre espèce de contrainte. Une très belle fantaisie sur notre incapacité à être nous-mêmes. J.H.D.
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