chroniques cinéma
L'Orphelin d'Anyang de Wang Chao |
Avec : Zhue Jie, Sun Gui Lin, Yue Sen Yi |
Ouvrier licencié, Dagang hérite par hasard d’un couffin. Un message laissé par la mère du bébé lui demande de prendre soin de l’enfant. Dagang accepte
et finit par rencontrer la mère avec qui il sympathise. Il s’agit d’une
jeune prostituée dont le patron pourrait bien être le père de l’enfant… La Ville est tranquille. L’Orphelin d’Anyang tranche singulièrement avec les autres films asiatiques, distribués récemment. Le film se concentre sur une description d’une société chinoise ambivalente, à la fois riche et pauvre, humaine et désincarnée. La mise en scène y est à la fois classique (utilisation de longs plans séquences) et originale dans la capacité de son auteur à personnifier ce bébé, le personnage vers lequel tous les personnages convergent. Réalisateur subtil, Wang Chao saisit chaque personnage dans sa durée. Il en résulte une absence de pathos (les personnages parlent peu) qui paradoxalement rend l’ensemble extrêmement poignant. Autre trait marquant, le spectateur assiste petit à petit à la reconstruction de personnages déconstruits que ce soit par la société ou par la vie (la leucémie qui frappe le proxénète). Cette phase passe par l ‘élaboration de liens familiaux, comme ceux que construisent Dagang et la prostituée ou le truand avec ses hommes de mains. Dans l’Orphelin d’Ayang, les personnages ne peuvent échapper au hasard d’une maladie ou d’une descente de police. C’est dans cette confrontation aux aléas de l’existence, que se dégage la vérité profonde qui anime ce très beau film J.H.D.
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