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Delbaran de Abolfalzl Jalili
Avec : Kaeem Alizadeh, Rahmatollah Ebrahimi, Hossein Hashemian, Ahmad Mahdavi
Les sentiers de la guerre.

Quelque part sur la frontière Irano-afghane. La caméra suit Kaïm, un jeune adolescent afghan, entré illégalement en Iran. Il effectue différents travaux pour un vieil homme iranien, Khan, dont il devient en quelque sorte le fils adoptif. Le film décrit aussi son apprentissage de la vie, à travers des combats qui perturbent la région et la bêtise des hommes, leur racisme ordinaire…

A l’instar de Kandahar, Delbaran traite, à travers le regard de Kaim, des relations tendus entre l’Iran et l’Afghanistan, sauf que Abolfalzl Jalili ne se contente pas d’œuvrer pour la propagande d’un régime. Dans Delbaran les torts sont communs, la bêtise apparaît comme une des richesses les plus partagée, surtout lors des combats dont on ne voit pratiquement jamais les soldats. Ainsi allégé de toute velléité patriotique, la mise en scène poétique transfigure le désert iranien.

Mais il ne faut pas chercher dans Delbaran, un film d’auteur contemplatif. Le mouvement reste le moteur de ce film, comme en témoigne la multiplication des engins motorisés, les allers et venus du héros ou ses courses quand pris sous les feux des combattants, il lutte pour sa survie. Mais le film avance à rythme saccadé, par soubresauts, ce que traduit tout le travail sur le montage, la juxtaposition de motifs répétés à l’infini (kaim au travail) avec d’autres singuliers (les accès de violence). De ce monde abrupte et miné par les conflits ne peut émerger que la note pessimiste qui clôture ce beau film mystérieux.
J.H.D. 

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