chroniques cinéma
And now Ladies & Gentlemen de Claude Lelouch |
Avec : Jeremy Irons, Patricia Kaas, Claudia Cardinale, Alessandra Martines, Thierry Lhermitte |
Elle et lui. Avec And now ladies & gentlemen, Claude Lelouch effectue son grand retour sur le devant de la scène. Néanmoins, le réalisateur conserve toujours son arrogance et sa fausse modestie, ce qui se traduit ici par un déluge de phrases sentencieuses parfois navrantes (Avec toi, j'en arrive à me demander si j'ai rencontré personne ou tout le monde. » ). Mais l’essentiel réside ailleurs… Valentin a cambriolé les plus grands bijoutiers du monde. Ses armes, une audace et un sang froid hors du commun qui lui ont toujours permis d’échapper à la police. Lassé par cette vie , il décide d’effectuer un tour du monde à la voile en solitaire qui le mène au Maroc. Là il rencontre une chanteuse de piano bar déprimée, suite à une rupture sentimentale douloureuse. Ils ne tardent pas à se découvrir des points communs, notamment des crises d’amnésie, possibles signes avant coureurs d’une tumeur cancéreuse… Le film reprend la structure de Tout ça pour ça, à savoir que le réalisateur d’Un homme et d’une femme entremêle deux intrigues en flashback avant de les réunir puis de les déployer dans le présent. Ce procédé dramatique se révèle ici particulièrement intéressant ici puisqu’il joue avec l’excitation du spectateur qui attend impatiemment la rencontre entre le voleur et la chanteuse. Surtout Lelouch se révèle un excellent directeur d’acteurs, rendant crédible le jeux de Jeremy Irons en cambrioleur ou plus difficile ceux de Bigard ou de Lhermitte, deux acteurs généralement assez mauvais ! La magie du cinéma. Mais là où le film surprend agréablement, c’est par la juxtaposition de séquences où se mêlent exotisme et fantasmagorie. And now ladies & gentlemen reste avant tout un film sur la croyance, la croyance aux mensonges de Valentin ou la croyance à la légende de Leila Shafir. Dans ces séquences, les meilleures, Claude Lelouch se moque de toute espèce de vraisemblance et ne se prend plus au sérieux. Le réalisateur marche sur les traces d’un cinéma populaire d’antan non dénué d’un certain charme. Il invoque la magie du septième art … et elle le lui rend bien. J.H.D.
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