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L'Auberge espagnole de Cédric Klapisch
Avec : Romain Duris, Judith Godrèche, Audrey Tautou, Cécile de France, Kelly Reilly, Xavier de Guillebon
Un bordel ambiant où tout le monde est invité…

Xavier, 25 ans, a la chance d’avoir un père plein de relations. L’une d’elle lui propose un travail au Ministère de l’Economie et des Finances mais pour cela il doit terminer son cursus en sciences économiques et maîtriser parfaitement l’espagnol. Pour cela, il réussit par l’intermédiaire d’Erasmus à décrocher un séjour d’un an à Barcelone. De fil en aiguille, il se retrouve à partager un appartement rempli de colocataires de toutes origines européennes, à mettre sa vie sentimentale en danger et à parler un espagnol de « hijo de puta »…

Après le sympathique mais bancal Peut-être, Cédric Klapisch revient à ce qu’il fait de mieux : la chronique intimiste. Certains risquent de trouver ce film assez naïf. En effet, il y a plein de choses à dire sur les colocataires de Xavier : une anglaise prude et morale (en apparence) et un allemand très consciencieux par exemple. Ce sont peut-être des clichés mais jamais des caricatures car le réalisateur l’assume parfaitement en faisant de son histoire un récit à la première personne.

La personnalité du narrateur est un des atouts majeurs de la réussite du film car elle envahit le film d’une énergie peu commune qui se traduit à l’écran par des effets un peu ringards certes, mais par une force du rythme qui fait que le spectateur est immédiatement dans l’histoire. Les comédiens sont tous très bons (mention spéciale à Judith Godrèche et Xavier de Guillebon) et ils parviennent tantôt à nous faire rire, tantôt à nous émouvoir.

Cependant le rythme tend à baisser légèrement dans la dernière demi-heure. Et on se met à penser au Péril jeune et à Chacun cherche son chat, les 2 plus belles réussites du réalisateur dans ce genre et l’on se dit que ces films étaient peut-être un peu plus travaillés, un peu plus matures… Mais la sensibilité de Klapisch est là, et on ne peut s’empêcher de prendre cette auberge pour ce qu’elle est avant tout : quelque chose de terriblement attachant.
J.F. 

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