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Le Film Decrypté : Les premiers pas de James Bond de T. Young
Avec :
James Bons contre Dr No (Dr No) USA 1962 de Terence Young avec Sean Connery, Ursula Andress, Joseph Wiseman, Jack Lord, Bernard Lee… durée 1h51

Bons Baiser de Russie (From Russia with Love) USA 1963 de Terence Young avec Sean Connery, Pedro Armendariz, Daniela Banchi, Lotte Lenya, Robert Shaw… durée 1h58


Vivre et laisser mourir.
Cela commence par une scène restée célèbre, la mort vu du point de vue de son arme d’un ennemi abattu par James Bond, suivie du mythique générique composé par John Barry, point de départ d’une saga qui malgré les modes continue toujours de passionner les fans…
Inventé par Ian Fleming en 1952, le célèbre agent secret au service de sa Majesté rencontre assez vite un succès croissant auprès des lecteurs amateurs de romans d’espionnage. Aussi l’idée d’une adaptation cinématographique vient rapidement aux producteurs Harry Saltzman et Albert Broccoli. Il faudra néanmoins attendre une dizaine d’années et surtout toute une série d’aménagements afin de porter les aventures de James Bond sur grand écran.

Froid et très violent dans les livres, le personnage est retravaillé sur grand écran. Les producteurs introduisent progressivement à travers les James Bond Girl une certaine dose de glamour et atténuent la violence du personnage (il abat quant même froidement un homme désarmé dans Dr No). Bond peut dès lors devenir une icône, sorte de super héros pour adultes, à la fois séducteur viril et redoutable espion au service du monde libre (les réminiscences de la guerre froide, une des marques de fabriques de la série, souvent lourdement intégrée).

Premier volet de la série, James Bond contre Dr no pose consciencieusement les bases de ce qui deviendra une des franchises les plus lucratives du septième art. James Bond arrive en Jamaïque pour enquêter sur le meurtre d’un agent britannique et de sa secrétaire tués par de mystérieux aveugles. La victime travaillait sur des tentatives de sabotage de fusées de Cap Canaveral. James bond recoupe ses informations avec celle d’un agent de la C.I.A., Felix Leiter, ce qui le mène sur la piste d’une île mystérieuse, propriété d’un certain Dr No…

Bien que surclassé par d’autres films de la série, Dr No reste avant tout un savant mélange d’espionnage et d’exotisme, à l’image de l’apparition de Ursula Andress en sirène des mers des Caraïbes. Même si le scénario joue avec des clichés de la guerre froide et que la figure de James Bond reste finalement assez basique, le film constitue un point d’entrée intéressant dans la saga, remplissant sans broncher son cahier des charges.

En revanche, Bons Baisers de Russie n’empruntera pas ce chemin. Dans ce second film, James Bond se rend à Istanbul pour y rencontrer une jeune employée de l’ambassade de Russie, avec à la clé, la main mise sur une précieuse machine à décoder. Mais il s’agit en fait d’un piège de Kronsteen un agent du S.P.E.C.T.R.E. qui a lancé à la poursuite de Bond, une redoutable ex colonel de l’armée rouge flanquée d’un assassin paranoïaque et surentraîné.

Considéré à tort comme un Bond mineur à cause de son manque d’action, Bons Baisers de Russie reste pourtant - à mon avis - le meilleur de la série, surtout parce qu’il reste très proche de l’esprit des livres de Fleming, voire de certains Hitchcock pour la tension très palpable notamment lors du passage dans le train et l’affrontement avec Robert Shaw. L’intrigue y est ingénieuse et complexe, les personnages plutôt fouillés, et remarquablement interprétés. Surtout, ce Bond introduit un second degré assez réjouissant à travers, les apparitions des membres du S.P.E.C.T.R.E., la séquence d’ouverture très parodique, Lotte Lenya en lesbienne frustrée et les gadgets de Q, notamment une valise de première importance dans le déroulement de l’intrigue. Bref, s’il ne faut en garder qu’un…
J.H.D. 

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