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Les Lois de l'attraction de Roger Avary
Avec : James Van Der Beek, Shannyn Sossamon, Ian Somerhalder, Jessica Biel, Clifton Collins Jr.
Inspiré du roman éponyme de Bret Eston Ellis, Les Lois de l’attraction retrace la trajectoire de plusieurs étudiants du campus huppé de Camden College, aux Etats-Unis. Roger Avary est entre autres un ancien collaborateur de Quentin Tarentino, sur notamment Pulp Fiction qui lui a rapporté un oscar pour son scénario, et réalisateur de Killing Zoe, un petit thriller indépendant devenu culte.

Avary continue son chemin, brillamment, et son deuxième film ne donne qu’une envie : voir le troisième. Il a en effet su capter l’ambiance, l’atmosphère des livres d’Ellis, c’est-à-dire qu’il a su retranscrire en images et sons la noirceur de l’être humain et le dégoût qu’il inspire. Le livre était étrangement structuré, reprenant plusieurs fois une même scène avec les différents points de vue des protagonistes. Avary fait de même, en les faisant se rejouer à l’envers. Ces séquences rembobinées contribuent aussi bien à retrouver la prose d’Ellis qu’à la rafraîchir.

L’histoire des Lois de l’attraction n’en est pourtant pas vraiment une : des étudiants se croisent, s’aiment, se détestent, s’indiffèrent, le tout dans un climat parfaitement décadent de drogues et d’alcools omniprésents. Certains se détachent : la séduisante Lauren Hynde, la seule vierge du campus qui n’a pourtant pas sa langue dans la poche (dans tous les sens du terme), sa roomate Lara, très sexy et pathétique en même temps, Victor (héros de Glamorama) le tombeur un peu stupide et complètement drogué… et surtout Sean Bateman, le frère de American Psycho Patrick Bateman. C’est celui-ci qui retient le plus l’attention, car si les acteurs sont tous bons, chevronnés ou non, James van der Beek est tout simplement parfait. Il anime le film de sa gouaille, de ses regards ambigus et des ses sourires terrifiants. « Dawson » surprend agréablement, et c’est aussi par là que Les Lois de l’attraction sont une véritable découverte. Car si ce n’est qu’un deuxième film, et que cela se sent, le talent – ou le génie ? – est indéniable.

Tout y est merveilleusement orchestré, de la mise en scène à la bande-son éclectique (The Cure, Milla Jojovitch, Blondie, Tomandandy…), qui est à retenir et à re-écouter si l’on veut retrouver l’ambiance à la fois old school par son côté eighties et totalement postmoderne par ses sons électroniques recherchés. Que dire de plus ? Rien, pour ne pas gâcher le plaisir du visionnage de ce teenager movie, qui, s’il en est finalement un, ne l’est que d’une façon… « ellissienne ». Et là est tout son charme.
S.L. 

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