chroniques cinéma
La Cité de Dieu de Fernando Meirelles, Katia Lund |
Avec : Alexandre Rodrigues, Douglas Silva, Phelipe Haagensen, Leandro Firmino Da Hora, Seu Jorge |
Début des années 60. Le gouvernement brésilien ordonne la construction de villes nouvelles afin d’y déplacer les populations issues des bidonviles de Rio de Janeiro.
Ainsi naît la Cité de Dieu, utopie créée de toute pièces dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations les plus défavorisées. Ce rêve vire petit à petit au cauchemar. Gangrénés par la drogue, la corruption et l’abandon des autorités,
ces quartiers sombrent rapidemment dans la pire des violences urbaines... Le film adopte le point de vue de Fusée, un garçon trop honnête et sensible pour devenir un caïd. Après de multiples petits boulots, il parviendra à quitter la cité en devenant photographe de presse. Le jeune homme devient ainsi la mémoire de ce quartier populaire dont il saisit à travers de nombreux clichés l’histoire sur plusieurs décennies. Fernando Meirelles livre ainsi un film dense et complexe, construits sur une sucession de flashbacks entremêlés. Plus qu’un quartier, la Cité de Dieu entend aussi raconter l’histoire d’une société dans laquelle les inégalités entre les différents couches de la population restent les plus importantes au monde. Ces inégalités s’accompagnent d’une explosion continuelle de la violence, de l’attaque à main armée aux meurtres crapuleux puis à la terreur organisée par la guerre des gangs autour des différents traffics de drogue. La Cité de Dieu oppose ainsi aux personnages réconfortants de Fusée et de Béné, celui plus inquétant de Petit Ze, un fou paranoaïaque au comportement imprévisibe. Si sur le fond le film rappelle Gangs of New York, la forme évoque plus le jeune cinéma américain d’action par différents procédés de mise en scène (stylisation de la violence, accélérés...) et l‘emphase qu’elle crée autour de ces jeune gangsters. Ainsi la Cité de Dieu s’accompagne de procédés discutabes, des scènes de violences parfois complaisantes comme celle qui voit les hommes de Petit Ze abattre un gamin sans défense à bout portant. Les faiblesse d’un film au regard original mais sans concessions sur la nature humaine. J.H.D.
|
Copyright 2000-2024 PurJus.net - <redac [AT] purjus [POINT] net> [*]
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)