chroniques cinéma
Autour du film Mimi de Claire Simon |
Avec : Arlette Bussat |
Dimanche 27 Avril 2003. Arlette Bussat, assistante à la réalisation de Claire
Simon répond aux questions des spectateurs du Cinéma L’Ermitage de Fontainbleau
(77). Qui est Mimi ? Elle s’appelle Mimi Chiola et c’est une amie du compagnon de Claire Simon. Elles se connaissent depuis une dizaine d’années. Le point de départ du film remonte à une soirée, une discussion où Claire a été frappée par la spontanéïté de Mimi : elle raconte quelque chose qu’elle voit comme une scène de cinéma. Mimi a accepté facilement, elle connaissait Claire Simon, elle appréciait son travail. Comment faire le film ? Claire Simon aurait pu tourner un film de fiction en costumes, cela ne l’intéresse pas, elle qui cherche à inventer des formes narratives. Elle a choisi en fait l‘inverse, une fiction où l‘on croit, où les scènes se construisent sous nos yeux. Tout est spontané dans le film dans la mesure où nous partions les matins à l’aventure dans une camionnette. Claire disait que son scénario était un plan de la vile de Nice, nous ne savions pas ce que dirait Mimi. Claire possède une vraie croyance dans le cinéma : pour elle quelque chose peut advenir en faisant du cinéma. Nous avons tourné sur une période de trois mois (6 semaines). C’est beaucoup de travail, surtout dans la manière de filmer, de capter le regard de Mimi. Il y avait des histoires peu intéressantes, où Mimi ou Claire n’étaient pas bien. Nous avons essayé de refaire certaines scènes cela ne fonctionnait pas. Claire ne voulait pas tourner en numérique parce que c’est pas adapté pour filmer une personne. Les personnages du film Tout d’abord Didier : nous l’avons rencontré, il est rentré dans le plan. Nous lui avons expliqué ce que nous faisions, il a sorti des voitures téléguidés de son sac, il a raconté qu’il était passionné de trains… On s’est donné rendez vous quelques jours plus tard… Diego est un ami musicien de Mimi. Claire voulait de la musique live en adéquation avec sa manière de filmer, surtout pas une musique composée. Pourquoi dès lors, le choix de la Tosca ? Il s’agit d’une référence au dernier acte de l‘opéra, le retour du père. Le montage Nous avons énormément tourné puisque nous disposions de 47 heures de rush. La post production a duré près de dix mois, un travail long et colosssal. Mimi n’a pas participé au montage, elle n’en avait pas envie. Il y a eu une très belle version de 3 heures, mais nous avons rencontré des problèmes d’exploitations. Nous ne l’avons pas gardée. Ce fut difficile et douloureux de s’extraire de cette version vers le montage final. Le gros du travail porte sur la structure narrative, arriver à ce que l’on rentre dans une histoire avec un début, une fin… De plus quand Mimi se confie, elle ne cherche pas à rendre compréhensible aux spectateurs ce qu’elle dit. Que pense Mimi du film ? Mimi n’a jamais regretté même s’il y a eu des moments difficiles, par exemple la gare de Nice, la chaleur, tout le matériel à transporter à la main. Je crois que Mimi est très contente du film, d’autant plus que c’est quelque chose qui va rester d’elle. Mimi est honorée, une partie de son histoire peut se transmettre par le film. Elle habite toujours entre Saorge et St Croix. Les projets de Claire Simon ? Claire Simon se remet progressivement de ce long travail. Elle devrait commencer à travailler sur un nouveau projet très bientôt, quelque chose de singulier comme ce qu’elle a déjà fait… J.H.D.
|
Copyright 2000-2024 PurJus.net - <redac [AT] purjus [POINT] net> [*]
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)