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Les Triplettes de Belleville de sylvain Chomet
Avec : les voix de Jean-Claude Donda, Michel Robin, Monica Viegas
Après la sélection il y a deux ans de Shrek, le festival de Cannes tente une nouvelle incursion dans le domaine de l’animation avec Les Triplettes de Belleville, premier long métrage de Sylvain Chomet. Peine perdue, le résultat laisse une nouvelle fois perplexe…

Une vieille femme offre à son petit neveu, doué pour le cyclisme mais replié sur lui-même, un vélo et prend en charge son entraînement. Bien des années plus tard, le jeune homme devenu coureur professionnel, s’élance au départ du tour de France mais lors d’une épreuve de montagne, des hommes de la mafia française l’enlèvent et l’expédient à Belleville afin d’alimenter un réseau de pari clandestin. Sa tante décide lors de partir à sa recherche. Elle reçoit le soutien de trois vielles gloires du Music Hall...

Sylvain Chomet a tenté un pari risqué, celui de surprendre les spectateurs avec un film d’animation destiné à un public adulte. Malheureusement certains choix artistiques condamnent le film. Ainsi, les Triplettes de Belleville film baigne dans un univers assez laid, aux couleurs délavées et peuplé de créatures difformes. Plus étrange, Sylvain Chomet renonce aux dialogues mais sa mise en scène ne parvient jamais à compenser cette absence. Malgré un vernis culturel évident, il se contente d’enchaîner les vignettes étirées dans la longueur, égayées par de trop rares trouvailles visuelles.

Mais le pire reste à venir. Fortement marqué par Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, le film devient petit à petit la vitrine d’une France figée dans les années 50 et ses mythes populaires (les gangsters, le Tour de France…). Malheureusement, là, où le film de Jeunet baigne dans une certaine poésie, celui de Sylvain Chomet choisit la franchouillardise, un mélange de laideur et de caricature, voire de racisme, quand il évoque l’Amérique, une société d’obèses gangrenée par la pègre.

C’est finalement un autre film d’animation qu’il faudra retenir de cette édition du festival de Cannes, Interstella 5555 , supervisé par Leiji Matsumoto construit autour de l’univers des Daft Punk. Dynamique, coloré, naïf et finalement magique, ce film constitue l’exact opposé de ces Triplettes de Belleville un rien avariées.
J.H.D. 

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