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Dark Blue de Ron Shelton
Avec : Kurt Russell, Ving Rhames, Brendan Gleeson, Scott Speedman, Michael Michele
Los Angeles 1992

"L'affaire Rodney King" est indéniablement l'un des évènements marquants de l'histoire de l'Amérique contemporaine. Les jours précédents et suivants le prononcé du verdict ont révélé à la face du monde une Amérique profondément divisée, sans réel lien social. WASPs/noirs américains/ coréens, les réflexes communautaires ont joué à plein lors de ces quelques jours qui dévastèrent Los Angeles.

C'est cette histoire que relate Dark Blue du point de vue de la police de Los Angeles. Eldon Perry (Kurt Russel) mène une carrière "exemplaire" au sein de la police de LA. Il exécute en réalité les basses œuvres d'un des chefs de la police : Incrimination d'innocents, meurtres, invention de preuves, etc… Perry est un flic qui obéit aux ordres. Accompagné de Bobby Keough (Scott Speedman), une jeune recrue, Perry enquête sur un braquage.

Ron Shelton à travers cette histoire nous décrit aussi et surtout un monde pourri, avec ses rivalités de chapelle; ses magouilles et sa complexité. Dark Blue dans son genre rappelle Police Fédérale Los Angeles de William Friedkin, qui abordait la même thématique dès 1984. D'une manière complètement atypique dans le cinéma américain actuel, le réalisateur n'a pas peur d'affronter la complexité des relations et des sentiments humains pour raconter son histoire. Non seulement Perry est décrit dans toute sa complexité de flic borné, violent, qui perd pied dans sa vie personnel et qui se rend compte toutefois de cette déchéance, mais en plus, Shelton n'hésite pas à décrire la fragilité de Bobby qui, et le fait mérite d'être signalé tant il est rare, vient d'entamer une histoire sentimentale avec une collègue afro-américaine.

Dans la catégorie film de flic, Dark Blue s'en sort plutôt bien, sans être d'un grand génie ou d'un brio particulier le film est honnête et la démonstration édifiante. Le traitement de l'affaire Rodney King par le prisme de la vie d'un flic ratée et par le prisme des luttes d'influence au sein de la police de LA justifie en soit d'aller voir Dark Blue. Espérons juste que ce film vieillira mieux que Police Fédérale Los Angeles
G.P.L. 

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