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Pur Sang - la légende de Seabiscuit de Gary Ross
Avec : Tobey Maguire, Jeff Bridges, Chris Cooper, Elizabeth Banks, David McCullough
Ceux qui ne devaient pas gagner

Pursang commence là où Dogville s’arrêtait. Le film de Lars Van Trier se finissait en effet sur un étrange générique ponctué par des photos de deshérités de l’Amérique à toutes les époques. Mais surtout pas de pitié pour le cinéaste danois, il s’agissait avant tout de servir un discours faussement humaniste et plutôt anti-amérivain : ces américains sont pauvres et faibles, à l’image des personnages du film. Lars Van Trier a semble-t-il oublié une donnée essentielle et fondatrice du cinéma américain, l’Amérique même à terre finit toujours par se relever.

1936. Charles Howard se remet difficilement de la crise de 1929 mais l’argent n’a plus aucune siginification pour lui. La vie de cet homme qui avait fait fortune en vendant des buicks sur la côte ouest, s’est en effet brisé le jour de la mort accidentel de son jeune fils. En voyage, au Mexique, il découvre l’univers des courses épiques et décide de s’acheter un petit étalon blessé et hargneux destiné à l’abattoir. Il s’attache les services d’un entraîneur marginal et d’un jeune jockey déchu. Il ne sait pas encore que ce trio improbable deviendra le symbole des plus démunis…

D’emblée, on est saisi par l’usage des images d’archives. Gary Ross tient à reconstituer l’époque mais aussi son climat, ses illusions perdues et une soif de revanche incroyable symbolisé à l’écran par le regard terrible de Seabiscuit. Pursang joue sûrement trop sur la corde sensible mais il évite de sombrer dans la caricature.

Véritable pasionné, Gary Ross apporte un soin particulier aux courses. Filmée au plus près des chevaux, elles insufflent au film une dimension épique. Seabiscuit se distingue aussi par un souci de réalisme étonnant. Tous les personnages ont réellement existé à l’exception du délirant commentateur radio joué par william H. Macy. Quant à Georges Wolf, l’ami jockey de Red Pollard, il est interprêté par un véritable professionnel, Georges Stevens vainqueur de près de 4700 courses.

Le dénouement reste bien sûr prévisible mais Seabiscuit ne franchit pas la ligne d’arrivée. Plus que la victoire, c’est la communion entre un cavalier et sa monture, un pays de laissés pour compte et son idole. Pollard a guéri Seabiscuit et Seabiscuit a redonné confiance à tout un peuple.
J.H.D. 

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