sommaire cinéma
@ chroniques de films
articles

Inscrivez-vous à la newsletter PurJus

chroniques cinéma


Van Helsing de Stephen Sommers
Avec : Hugh Jackman, Kate Beckinsale, Richard Roxburgh, Will Kemp, Elena Anaya

Le croque-monstre show

Stephen Sommers est un homme de mythologie. Après la Momie et sa suite dans lesquelles il dépoussiérait un mythe qui n'avait jamais donné d'adaptation satisfaisante (à l'exception du Bubba Ho-tep de Don Coscarrelli) en le mâtinant d'Indiana Jones, il a préparé un Dracula-Frankenstein-loup-garou agrémenté d'Indiana Jones.

Les confrontations du type Dracula contre la créature de Frankenstein ou le loup-garou contre la créature de Frankenstein ont alimenté un certain âge d'or du cinéma hollywoodien, et par ricochet l'âge d'or du cinéma fantastique espagnol, sans avoir jamais donné lieu à de films mémorables.

C'est sur un pitch attrayant que Stephen Sommers tente sa chance. Van Helsing est employé par l'international des religions (dont le siège est au Vatican) pour combattre le Mal. Il est envoyé en mission en Transylvanie afin d'aider les descendants de la famille Valerious (dont l'héritière Kate Beckinsale est affublée d'un ridicule accent roumain) à déjouer les plans de conquête du monde du diabolique Comte Dracula.

Hamburger-film aux influences aussi diverses que Vampires de Carpenter (pour le rôle de l'Eglise), le Bal des vampires de Polanski (la scène du bal est cet égard scandaleuse) ou encore Dracula de Coppola, Van Helsing fleure bon l'esprit d'un cinéma révolu combiné avec les impératifs de la technologie moderne.

Sorte de James Bond avant l'heure, le film s'ouvre sur l'impressionnant combat entre Van Helsing et Mister Hyde (en quelque sorte une version réussie de la Ligue des gentlemen extraordinaire), mais malgré tous les efforts déployés par Hughes Jackman et Stephen Sommers, le film arrête son envol sitôt cette brillante introduction passée. Composé quasi exclusivement de plans en images de synthèse, le film peine à installer le spectateur dans une ambiance gothique, d'autant plus le comte Dracula du film lorgne plus vers Buffy en terme de qualité d'interprétation que vers Christopher Lee….

Malgré quelques moments remarquables (l'exfiltration de la créature de Frankenstein vers le Vatican, la transformation en loup-garou), le reste du film n'est pas au diapason. Ce Van Helsing manque singulièrement de cœur.

G.P.L. 

< autres chroniques



Copyright 2000-2024 PurJus.net - <redac [AT] purjus [POINT] net> [*]
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)