chroniques cinéma
Los Muertos de Lisandro Alonso |
Avec : Argentino Vargas |
Il ne faut surtout pas rater les premières minutes du second film de Lisandro Alonso. Une caméra furtive et hypnotique balaie une jungle inquiétante, dévoilant progressivement quelques cadavres et un assassin sans visage. Le cinéaste argentin signe ici une ouverture d’une troublante beauté, les rares instants de mystère dans un film par ailleurs extrêmement terre à terre. Los Muertos suit le parcours d’Argentino, un détenu tout juste sorti de prison. Lisandro Alanso accompagne cet homme brisé par trente ans de détention le temps d’un long voyage, de retour parmi les siens au beau milieu de la jungle. On comprend assez vite ce qui motive l’entreprise, ce désir de filmer un homme libre et la prise de conscience de sa liberté retrouvée. Malheureusement la liberté, on en voit peu dans Los Muertos. Lisandro Alonso rejette en effet toute idée de fiction pour une forme de documentaire contemplatif. Le cinéaste souligne chaque geste du héros, un procédé très réaliste mais très déterministe qui écrase petit à petit le personnage. Dès lors, il ne se passe plus grand-chose, le spectateur attendant un éventuel rebondissement qui viendrait justifier tout le soin apporté à la mise en scène mais rien ne vient. Argentino rentre chez lui et nous laisse parfaitement désemparés devant ce film de festival complètement vain. J.H.D.
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