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Narco de Tristan et Gilles
Avec : Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Zabou Breitman, François Berléand, Jean-Pierre Cassel

A l’heure où un tribunal français retire son agrément du CNC à ,Un long dimanche de fiançailles, il est particulièrement énervant de constater la sortie d’un film comme Narco. Ce jeune cinéma français prétendument iconoclaste essaie d’imiter le cinéma populaire américain contemporain à grand renfort de moyens et d’effets spéciaux mais sans en avoir saisi l’essence. Plus américain que Narco tu meurs, plus nul aussi.

Le film met en scène un jeune homme atteint de narcolepsie. Gustave Klopp s’endort de façon inopinée et ne peut mener une vie sociale normale. Il trouve néanmoins sa vocation dans une série de bandes dessinées qu’il réalise à partir de ses rêves. Quand son entourage découvre ce talent caché, les ennuis commencent : sa femme et son meilleur ami tentent de s’approprier son travail par tous les moyens…

The Big Lebowski sert clairement de modèle à ce sombre navet franchouillard et Tristan et Gilles reprennent même la structure en vignettes/gags du film des frères Coen. Comme eux, ils essaient en outre de composer une galerie de personnages hauts en couleur et Guillaume Canet prend même un peu de poids pour ressembler à Jeff Bridges. Cela ne suffit pas à sauver le film.

Narco souffre tout d’abord de la faiblesse du scénario. Les péripéties sont donc toutes plus téléphonées les unes que les autres mais le pire reste le traitement des personnages. On sent une espèce de mépris de Tristan et Gilles pour ces beaufs français, en aucun cas la tendresse qui anime les frères Coen.

Affichant sans tabou sa fascination quasi débile pour les 70s et le Star System, le film reste finalement assez propre sur lui. On est loin des obscénités proférées par Bunny Lebowski ou de la « peinture vaginale » du personnage de peintre incarnée Julianne Moore. Guillaume Canet et sa bande jouent les enfants terribles du cinéma français sans se rendre qu’ils sont totalement consensuels. Même pour le samedi soir, ce sera difficile, c’est dire l’ampleur du désastre.
J.H.D. 

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