chroniques cinéma
Terre Promise de Amos Gitaï |
Avec : Anne Parillaud, Hanna Schygulla, Diana Bespechni, Rosamund Pike |
Le film commence dans le noir, une nuit de clair de lune dans le désert. Escortés par quelques bédouins, une groupe de femmes s’apprêtent à rentrer clandestinement en Israël via l’Egypte. Elles rêvent d’une vie meilleure, elles ignorent qu’elles seront vendues à divers réseaux de prostitutions puis acheminées dans les grandes villes israéliennes, quelque part en Palestine, quelque part en Terre Promise. Pour son nouveau film, Amos Gitai revient à une forme de cinéma plus austère et plus réaliste qui n’est pas sans rappeler Kedma. Ainsi Terre Promise avance par strates, de longs plans séquences minutieux où le cinéaste israélien rend palpable la détresse de ces femmes, victimes d’un système très bien organisé de traite des blanches. Ballottées de bars en maison de passes, les filles perdent progressivement toute trace d’humanité. L’une d’entre elle tente d’alerter une jeune femme Rose sans succès. Qui est elle ? Que fait elle ? On ne le perçoit pas très bien. A force d’abstraction et de rigorisme, le film de Amos Gitai perd progressivement sa force, notamment parce que le cinéaste cherche à abolir tout effet de d’identification. Mal lui en prend, il ne reste alors qu’une morale bien pensante et simpliste sur cette «Terre Promise» où juifs et arabes unissent leurs efforts pour tirer le meilleur parti de la traite des blanches. L’épilogue n’arrange rien : un attentat suicide rend leur liberté à ces femmes. On a connu Amos Gitaï moins démonstratif et surtout plus inspiré. J.H.D.
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