chroniques cinéma
Hair High de Bill Plympton |
Avec : les voix de Dermot Mulroney, Sarah Silverman, David Carradine |
De la suite dans les idées Echo Large, un lycée américain comme tant d’autres. Rod le quaterback et son amie Cherrie sont les vedettes de l’établissement autant admirés que craints par tous. Fraîchement débarqué au lycée, Spud un nouveau maladroit et boutonneux se distingue en abîmant la voiture de Spud. Furieux, ce dernier fait de lui l’esclave de sa petite amie mais Cherry ne reste pas insensible au charme de l’adolescent timide… Bill Plympton poursuit avec ce quatrième long métrage, une œuvre singulière en rupture avec le cinéma d’animation traditionnel. Exerçant un contrôle total sur ses films, le dessinateur refuse les sirènes de la 3D et reste fidèle à son mode d’expression favori, la caricature tout en laissant libre cours à ses obsessions déjà présentes dans ses travaux précédents : sexe qui revêt un caractère inquiétant, tabac et fâcheuses conséquences à travers un séance d’anthologie où un professeur de biologie vomit littéralement ses poumons. Maître de cet univers qu’il anime à sa guise, de ses corps qu’il déforme comme bon lui semble, Bill Plympton peut tout se permettre, un concours de grimaces extrême et ce match de football hilarant, troublé par la libido exacerbée de la mascotte d’une des équipes. Hair High figure néanmoins quelques évolutions particulièrement significatives. Bill Plympton ne se contente plus d’un art purement subversif, ses films tendent vers autre chose. Hair High convoque ainsi quelques souvenirs de jeunesse avec un hommage appuyé aux années 60, époque des drive in et du rock’n roll. Le film démontre en outre une certaine complexité, déployant son intrigue sur plusieurs flash-back et témoigne surtout d’une certaine poésie, en particulier dans la scèneoù deux amants s’embrassent sur un tapis de fleurs. Enfin, Bill Plymton s’est entouré d’une multitude de vedettes: David Caradine, Delmot Mulroney, Matt Groening, entres autres, prêtent leur voix aux personnages. Sans conteste, Bill Plymton signe son film le plus abouti même si on peut penser que le meilleur reste probablement encore à venir. J.H.D.
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