chroniques cinéma
Ronde de nuit de Edgardo Cozarinsky |
Avec : Gonzalo Heredia, Diego Trerotola, Gregory Dayton |
De retour d’un exil de trente ans passées en France, le scénariste Edgardo Cozarinsky arpente les rues de Bueno Aires, la ville de son enfance en suivant l’errance nocturne d’un jeune homme d’une vingtaine d’années. Victor déambule, vend son corps, profite de la drogue et se surprend à retrouver les fantômes de ses amants. Pour Cozarinsky, il s’agit avant tout de reconstruire une partie de son histoire, tâche rendue d’autant plus difficile dans une ville en constante mutation. Les quartiers évoluent, des gratte-ciels poussent mais leur ombre ne parvient pas à masquer la misère ambiante. Les pauvres ne se cachent plus, ils vivent dans les jardins publics et côtoient les autres habitants, partageant la même tristesse. Si l’évocation de cette Bueno Aires nocturne ensorcelle, portée par le charisme de l’interprète principal ange déchu au charme venimeux, le film n’évite pas toujours le misérabilisme et une certaine forme de caricature, symptôme d’une perception du monde dégradée dans cette Amérique Latine décomposée. J.H.D.
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