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Wu-ji de Chen Kaige
Avec : Hiroyuki Sanada, Cecilia Cheung, Dong-gun Jang, Nicholas Tse

Orpheline, la petite Qingcheng erre sur un champ de bataille à la recherche de nourriture. Elle rencontre alors la déesse du destin Manshen avec laquelle, elle conclut un pacte : en échange du pouvoir et de multiples richesses, elle renonce à connaître un amour véritable et sincère. Des années plus tard alors que le pays se déchire en guerres fratricides, le duc du Nord et le général Guang Ming se disputent les faveurs de Qingcheng, devenue princesse. Dans le même temps, elle ignore l’amour que lui porte l’esclave Kunlun qui l’a sauvée de la mort mais qu’elle prend pour Guang Ming.

On a bien du mal à reconnaître le cinéma de Chen Kaige, figure emblématique de la cinquième génération, récompensé d’une palme d’or en 1993 pour Adieu ma concubine. Le réalisateur cède ici aux sirènes d’un cinéma chinois purement commercial, incapable de gérer les immenses moyens financiers mis à sa disposition. Wu-ji souffre très clairement d’une intrigue fouillis et de personnages peu intéressants car mal définis : leurs motivations restent ainsi très obscurs ce qui nuit au rythme du film.

Surtout Chen Kaige se révèle incapable de maîtriser des effets numériques que l’on croit sortis d’un jeu vidéo, en particulier la course de taureaux du début du film d’une laideur sans nom. Wu-ji compense néanmoins cette faiblesse par quelques beaux moments de poésie même si le réalisateur n’évite pas toujours un romantisme fleur bleue de pacotille, symptôme d’une œuvre bancale qui reste très éloignée des standards du genre définis par Tigre et Dragon.
J.H.D. 

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