'Hostel' de Eli Roth - Cinéma

chroniques cinéma

Hostel de Eli Roth

Avec : Jay Hernandez, Derek Richardson, Eythor Gudjonsson, Barbara Nedeljakova

Deux étudiants américains Paxton et Josh sillonnent l’Europe à la recherche de jolies filles, bientôt rejoint par Oli un jeun islandais décomplexé. Après une virée mémorable à Amsterdam, le trio décide sur les conseils d’un jeune slovaque de se rendre dans la région de Bratislava où les attendent les plus belles filles d’Europe. Mais derrière ce décor de rêve, se cache une terrible réalité et un terrible piège à touristes…

Hostel débarque en France auréolé d’une sulfureuse réputation. Produit par Quentin Tarantino, le second film de Eli Roth responsable d’un honorable Cabin Fever promet de la violence, beaucoup de sang, des tortures, bref du jamais vu mais à l’arrivée, le film très gore déçoit nos attentes. Les quarante premières minutes de comédie potache s’étirent trop longuement et recyclent les pires clichés avant que l’ensemble bascule dans une horreur trop calculée. Ainsi, les premières scènes, la mort de Josh notamment, toutes filmées hors champs ne produisent aucun effet.

Heureusement, Eli Roth se lâche après une bonne heure en s’attachant à suivre le calvaire de Paxton. Citant Lucio Fulci ou Takashi Miike, le réalisateur enchaîne quelques séquences mémorables mais un peu limitées. On reste loin de la maîtrise des effets spéciaux d’un Gianetto de Rossi, complice de Fulci, vu récemment à l’œuvre sur le surprenant Haute Tension de Alexandre Aja. Hostel joue dans la catégorie inférieure et ne saisit jamais le potentiel de son sujet, l’exploitation de l’Europe de l’est et d’autres pays en voie de développement par l’occident. Reste un pur film d’exploitation (dé)plaisant dans le bon sens du terme.

J.H.D.

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