chroniques cinéma
La gueule que tu mérites de Miguel Gomes |
Avec : Jose Airosa, Gracinda Nave, Sara Graça, Joao Nicolau |
Jusqu’à 30 ans, tu as la gueule que Dieu t’a donnée. Après tu as la gueule que tu mérites. Le jour de son anniversaire, une kermesse est l’occasion pour Francisco de dresser un premier bilan. Déguisé en cow-boy, il accompagne sa copine institutrice à une représentation de Blanche Neige et les sept nains, point d’orgue d’une journée catastrophique où le jeune homme finit par faire une mauvaise chute. Il se repose ensuite dans une maison de campagne en compagnie de sept amis. Après rien. La retraite de Francisco donne lieu à un spectacle consternant où la psychanalyse de bas étage s’accompagne d’une vaine prétention artistique. Les acteurs cabotinent et pour cause : ils sont censés figurer le refus obstiné de grandir et d’affronter la réalité du monde des adultes. Mais entre un manque de rythme flagrant et le recours à une symbolique digne d’un enfant de sept ans, le film se complaît dans une radicalité de façade, tournure utile pour résumer l’absence de style. Pourtant La gueule que tu mérites s’ouvrait sur trente minutes prometteuses, une sorte de poésie douce amère bercée par une étrange comptine. En particulier, Miguel Gomes jouait à merveille du cadre pour créer une disjonction entre ce que la caméra montrait et le jeu des comédiens. De belles images pour se rappeler que ce film n’est pas complètement nul. J.H.D.
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