chroniques littéraires
Eau Sauvage de Valérie Mréjen, Allia |
La nouvelle création de Valérie Mréjean expose le dialogue unilatéral entre un père et sa fille. Sur près d’une centaine de pages, le lecteur apprend les confidences d’un homme inquiet quant à l’avenir de sa fille dont il ne comprend plus le mode de vie. Amis, travail, tenues, ce long monologue intérieur figure en creux le fossé qui sépare ordinairement parents et enfants. Tout l’intérêt de Eau sauvage réside néanmoins dans les silences et les non dits, l’absence de répartie, les pauses et les espaces laissés entre les lignes. Valérie Mréjen poursuit ainsi une œuvre minimaliste et inventive mais aussi plus austère que dans son précédent livre, l’Agrume remarqué dans ces pages. Entre inquiétude et incompréhension, elle livre le double portrait attachant d’un père et de sa fille fantomatique même si sa capacité à neutraliser les règles du récit devrait dérouter une partie des lecteurs. Ils passeront à côté d’une œuvre sensible et originale en dépit de son apparente simplicité. Editions Allia, 92 pages, 6.10 euros J.H.D.
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