chroniques littéraires
Un Bonheur de rencontre de Ian McEwan, Gallimard |
Attraction fatale Cité célèbre pour ses intrigues de palais ou ses escapades romantiques, Venise révèle un visage peu rassurant dans ce roman cruel, un des premiers livres de Ian McEwan et sûrement l’un de ceux où se lit une vision les plus noires de l’humanité. Mary et Colin passent un mois de vacances dans la cité des Doges, histoire d’oublier la lente érosion de leur couple. Quelques journées sans éclat jusqu’à ce qu’ils fassent la connaissance de Robert et de son épouse Caroline. Cette rencontre stimule leur couple, leur complicité, leurs fantasmes mais elle cache derrière les sourires de façade, un terrible secret… Ian McEwan ne se fait guère d’illusions et signe avec ce livre une analyse glaçante des relations entre hommes et femmes. Les premiers semblent destinés à commander et imposer leur force aux secondes, présentées comme des victimes pratiquement consentantes. L’enfance de Robert est révélatrice de cet ordre patriarcal auquel les femmes n’échappent pas. L’enfant chéri dénonce ses sœurs à la plus grande joie du père qui le présente dès son plus jeune âge comme le futur chef de la famille. L’adulte joue avec les sentiments des uns et des autres jusqu’au final féroce dont on se remet difficilement. Editions Gallimard (Folio), 212 pages, 4.60 € J.H.D.
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