chroniques littéraires
La Mer de John Banville, Robert Laffont |
Après la mort de sa femme, un vieil homme revient sur les côtes irlandaises où enfant il passait ses vacances. Il se souvient de tout, de l’air marin, des vagues mais aussi de sa femme, de ses parents et de ses amis, les enfants Grace avec lesquels, il partage un secret qui l’aura marqué à vie… La plus belle et mélancolique langue du monde ne saurait racheter la douloureuse lecture de ce livre couronné par le Booker Prize 2005, équivalent britannique de notre Prix Goncourt. John Banville utilise une langue très élaborée, souvent élégante mais parfaitement désuète. Cela serait sans importance si le livre offrait une intrigue minimale. Peine perdue, l’auteur préfère l’introspection et limiter au strict minimum des dialogues qui restent purement décoratifs. Les personnages ont du mal à exister et le récit se focalise sur des anecdotes, l’apparition de poils de barbe sur le menton du héros, la différence entre une chambre d’hôtel et une chambre d’hôpital, autant de considérations sans grand intérêt. Il y a bien quelques révélations mais elles viennent trop tardivement. De tout manière, John Banville ne nous fait pas vraiment aimer ses personnages, surtout pas son héros. Egoïste et éternel insatisfait, il est passé complètement à côté de sa vie. Editions Robert Laffont (Pavillons), 246 pages, 20 euros J.H.D.
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