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Le Père au bois dormant de Matthew Sharpe, Gallimard
 

Suite au mauvais dosage de ses antidépresseurs, Bernard Schwartz se retrouve plongé dans le coma pour ne se réveiller quelques jours plus tard qu’avec les capacités intellectuelles d’un enfant. Commence alors une longue rééducation où il doit tout réapprendre entouré de ses deux enfants, Chris, dix sept ans, immature et inconscient et Cathy, seize ans, petite fille juive perdue dans la quête mystique de la foi catholique…

Plus rien ne subsiste de la famille américaine traditionnelle dans ce récit doux amer de la guérison progressive d’un homme divorcé, père de deux enfants turbulents et privés de repères. Le Père au bois dormant aligne les vignettes burlesques où une certaine tendresse côtoie le grand n’importe quoi. On peine en effet à s’intéresser aux frasques de cette famille hors normes et certaines histoires secondaires, notamment la liaison de la mère avec le père de la neurochirurgienne alourdissent le récit.

Matthew Sharpe ne profite guère des possibilités offertes par le personnage du père handicapé pour réinventer un monde que l’on devine désenchanté. Il se contente de suivre le fils, un personnage au cabotinage assez insupportable. Le roman aborde ainsi quelques thèmes sérieux (racisme, foi, avortement…) avec une certaine désinvolture qui devient rapidement agaçante. Quant à la conclusion, elle n’apporte rien à ce roman ennuyeux et sans grande originalité.

Editions Gallimard (Du Monde entier), 349 pages, 22.5 euros
J.H.D. 

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