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chroniques littéraires

Ritournelle de la faim de Jean-Marie Gustave Le Clezio, Gallimard
 

Par un cruel hasard du calendrier, alors que JMG Le Clezio se voit décerné le Prix Nobel de Littérature, sort ce Ritournelle de la faim sans surprise et sans éclat. Dans ce roman, l’auteur de Désert évoque sa mère en racontant l’enfance d’une jeune fille dans le Paris de l’entre deux guerres : les promenades avec son grand oncle, les réceptions organisées par son père où se croisent les tantes de l’île Maurice, son amour pour un jeune anglais prénommé Laurent et puis la guerre qui accompagne la ruine de la famille.

Ce court roman ne réserve aucune surprise. En bon élève consciencieux, JMG Le Clezio rend une copie trop parfaite : caractérisation des personnages, sens du récit, arrière plan politique, l’auteur n’a rien à se reprocher. Il rentre sans problèmes dans la peau de ce jeune personnage féminin. Mais Ritournelle de la faim manque d’originalité. Xénia, la mystérieuse copine d’origine russe semble tirée d’un roman de Modiano tandis que la description de la bourgeoisie de l’entre deux guerres reste d’un classicisme à tout épreuve. Les péripéties s’enchaînent trop vite comme si JMG Le Clezio éludait l’essentiel, l’étincelle d’émotion qui fait ici cruellement défaut.

Prix Nobel de littérature 2008

Editions Gallimard, 206 pages, 18 euros
J.H.D. 

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