chroniques littéraires
Goodbye, Columbus de Philip Roth, Gallimard |
Goodbye, Columbus regroupe six nouvelles truculentes dont le thème commun et définitivement central dans l’œuvre de Philip Roth est le monde juif américain. La première nouvelle, Goodbye, Columbus, raconte la liaison, fortement décevante au final, entre un rat de bibliothèque et une jeune étudiante. L’histoire se lit facilement, ponctuée de nombreux dialogues familiaux (la tante et son neveu, le jeune homme maladroit et sa « belle-mère », les frères et sœurs, etc.) pour la plupart assez drôles, et traités avec suffisamment de tendresse pour ne pas en interpréter l’ironie comme critique sociale. La dernière nouvelle du recueil, Eli le Fanatique, est tout simplement poignante, baignée du spectre de la Shoah, dont on ne se remet jamais, malgré la descendance et le bonheur familial, toujours possible. On assiste à l’étrange descente – ou retour, plutôt – aux enfers d’Eli, qui est aussi la description d’un homme qui devient fou. Entre ces nouvelles liminaires, d’autres récits s’enchâssent et se savourent, comme le Défenseur de la foi, où un sergent juif se retrouve face à ses confrères dans le cadre de l’armée américaine. Epstein est le nom d’un vieil homme fatigué et malmené psychologiquement par son entourage, mais dont les mésaventures se révèlent d’une drôlerie touchante et, finalement, légère… Editions Galliamard (Folio) 369 pagses, 5.90 euros. S.L.
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