chroniques de disques
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Sr Chinarro "El ventrílocuo de sí mismo" (Acuarela / Pop Lane) |
Moins d’un an après Cobre cuanto antes, re-voici le vénéré andalou, apôtre
de l’indie-rock à l’espagnole. Il ne m'a toujours pas laissé le temps d’apprendre
les rudiments de sa langue, si bien que je passe une nouvelle fois à côté de ses textes (qui semblent loin d’être creux si je me fie à ce que la presse en dit). Il me reste alors la musique d’Antonio Luque, reconnaissable immédiatement, mêlant
piano électrique et guitares toutes voiles dehors, portant la voix matte et grave
de ce Mark Eitzel sévillan. Si certains d’entre vous ont suivi ne serait-ce qu’un peu la discographie de Sr. Luque, il auront appris à ne rien présupposer sur le style d’un (énième) nouvel opus. Si le précédent long format m’avait semblé un peu difficile d’accès, celui-ci est nettement plus "pop". Pour le moment le post-rock est rangé dans les boîtes en carton, desquelles Luque a ressorti ses vieux albums des Smiths (Todo el mundo al suelo) et de The Cure (Me hipotecaré a –20°C). Le mélange des sombres inspirations andalouses et des classiques de la pop anglaise désabusée est autant un hommage à son amour de la musique anglo-saxonne qu’une vraie réussite pour Antonio Luque. Si bien qu’il a semé le long du disque parmi les plus brillants morceaux de son imposante discographie (Tostadora On, Los carteles, La piña conseguida, Marrones, et le pétillant finale Pelillos a la mar). Le spleen et l’ironie méditerranéens par un de ses metteurs en sons les plus doués, sur un de ses meilleurs albums.
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chroniques de Sr Chinarro
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