Conversations avec Jean Marc Butty de WHITE HOTEL
PurJus : Les morceaux de 'First Water' sont assez longs et on sent vraiment
la tension monter jusqu'à des moments assez "enragés"/psychés. C'est dû notamment
à l'enregistrement qui s'est fait 'live'. White Hotel est-il plus un groupe de scène ?
JMB : On s'est rendus compte après quelques expériences en studio qu'on avait du mal
à reproduire ce qu'il se passait réellement sur scène. Le public crée une tension
qui est importante pour nous et pour ces morceaux. Il y a un réel échange avec le
public à ce niveau là. Il nous renvoie quelquechose qui rajoute à l'ambiance.
On sent les gens rentrer dans l'ambiance; c'est quelquechose de très intime.
Dire après qu'on est plus un groupe de scène, oui. Je serais d'accord avec ça, même
si on aura une approche différente en studio, on pourra se permettre d'expérimenter plus de
choses, que l'on ne pourra pas forcément recréer sur scène.
PurJus : Cela veut dire que vous préparez un nouvel album ?
C'est quoi l'actualité de White Hotel ? J'ai appris que tu étais toujours entre Londres
et Paris. Ca doit pas être évident de retrouver tes accolytes.
JMB : On est effectivement en train de travailler sur un nouvel album qui sera
un peu plus étoffé que First Water, au sens où on enregistrera en studio avec
une instrumentation beaucoup plus riche, des arrangements un peu plus
soignés. Sur scène, je pense que ça restera assez minimaliste.
PurJus : First Water est sorti en France en mars 2001 chez Spirit Of Jungle,
label de Chambéry, mais l'album date d'octobre 1999 en Angleterre.
D'où vient ce décalage temporel ?
JMB : On avait rencontré Spirit relativement vite, mais c'est surtout des problèmes
administratifs. C'est indépendant de notre volonté.
PurJus : PurJus a découvert White Hotel par l'intermédiaire de Jennifer Charles,
du groupe Elysian Fields. Elle nous a avoué écouter l'album énormément et t'apprécier
beaucoup Jean-Marc. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette rencontre avec
Elysian Fields ? Le mélange jazz et rock d'Elusian Fields et celui de White Hotel
ne sont pas si différents l'un de l'autre.
JMB : On s'est rencontré à l'époque où je jouais avec PJ Harvey, à la suite d'un concert
à New York. Après on a correspondu, parce qu'il s'était passé quelquechose au moment de
la rencontre. On avait passé toute une nuit à essayer de se faire découvrir des artistes.
Ce sont devenus des amis très chers. Même s'ils ont une approche différente,
je pense qu'il y a quelquechose au niveau de l'ambiance, des influences, qui se rapproche
de la musique de White Hotel : le jazz, l'espace, des ambiances feutrées et intimistes.
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