Conversations avec Jean Marc Butty de WHITE HOTEL
Purjus a rencontré l'amical Jean-Marc Butty, batteur du groupe White Hotel à l'occasion de la sortie de leur excellent premier album First Water.
PurJus : Jean-Marc Butty, tout le monde ne te connais pas. Pourrais-tu
te présenter ?
JMB : je suis à l'origine batteur. J'ai joué avec des gens comme Marc Moreland
qui était l'ancien guitariste de Wall of Voodoo. J'ai joué aussi avec un groupe qui s'appelle PJ Harvey, qui je pense doit être un peu plus connu. J'ai aussi collaboré avec des gens comme Calexico ou Hector Zazou. Un univers assez large donc.
PurJus : Comment s'est faite la rencontre avec Ken Low et Colleen Browne,
tes accolytes dans White Hotel, resp. guitariste et bassiste ?
JMB : Ca s'est passé à Londres, où je résidais pendant une petit
moment. Avec Ken, on s'est rencontré en premier. Ken avait passé une annonce
dans le Melody Maker (ndlr: célèbre magazine pour les musiciens, aujourd'hui
devenue une petite colonne dans le NME). C'était en début 97. On a commencé
à travailler ensemble en cherchant d'autres gens pour collaborer avec nous.
Ken avait tout un tas de chansons déjà écrites, qui étaient plus dans une
orientation rock, électriques; ça aurait été parfait pour un groupe du style
batterie, 2 basses, 2 guitares et chant : quelquechose d'assez fort et
énergique. En travaillant tous les 2, petit à petit on a dérivé vers
quelquechose de plus acoustique. Ca nous a pris à peu près un an. C'est à
ce moment qu'on a rencontré Colleen, qui elle aussi avait mis une annonce
dans le Melody Maker. On commençait déjà à faire des concerts Ken et moi.
Colleen est venue nous voir et ça l'a emballé. Et elle nous a rejoint.
PurJus : Ken a écrit tous les titres de 'First Water' mais tu sembles
dire que tu a beaucoup travaillé à l'élaboration des morceaux. Comment te
place-tu et comment se place Colleen vis-à-vis des compositions ?
JMB : Il est vrai que les morceaux était déjà composés mais avec une optique beaucoup
plus rock. je suis moins intervenu sur les compositions que sur les arrangements,
dans l'approche beaucoup plus acoustique, la transcription pour un duo d'abord
et pour un trio ensuite. On savait qu'on voulait incorporer une basse qui manquait
à l'ambiance.
PurJus : Colleen est-elle aussi là pour tempérer l'aspect masculin de la musique ?
JMB : je sais pas. je crois qu'on est assez féminin quelque part. Enfin on
revendique une féminité. Colleen a dû se fondre dans quelquechose
qui était déjà très établi. Mais elle a rempli son rôle admirablement. Après
elle a commencé à nous apporter des choses notamment au niveau des harmonies,
des choeurs. Une bonne recrue.
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